Mon intérêt pour les technologies en art se concentre plus particulièrement en trois aspects:
Soit les procédés alternatifs, plus particulièrement en photographie, tels que la pellicule ( hé oui!!! la pellicule, c'est déjà du vintage pour nos élèves !), le cyanotype, le sténopé, les vieux appareils photo du début du siècle, le polaroïd... ect. L'artisanat traditionnel revêt aussi un intérêt particulier, ainsi que les métiers reliés aux artisans, tels que le tricot, la broderie, l'ébénisterie, la mécanique du patenteux... Et les technologies qui sont relativement nouvelles, mais bien implantées depuis plusieurs années, telles que le photocopieur, le magnétophone, le rétroprojecteur, la lampe de poche. Si l'arrivée des technologies dites plus sophistiquées ou High Tech ont apporté un vent nouveau en art, hybride entre science, installation et oeuvre, elles ont eu aussi l'effet contraire, celui de développer une fascination pour le Low Tech, pour ce qui tend à disparaître.
Alors est né un art hybride, entre les nouvelles technologies et les procédés alternatifs. Tantôt, l'un est au service de l'autre, d'autres fois l'autre n'est qu'une étape alors que plus tard, il devient la finalité de l'oeuvre. Je m'intéresse à cet art. Comment réinvestir à la fois les nouvelles technologies et les plus anciennes, en faire un amalgame intéressant, et le présenter aux élèves, leur faire découvrir.
De plus, il n'est pas rare d'entendre qu'avec l'art du numérique arrive la notion de faux, de modification, d'altération du réel. Les procédés anciens étaient-ils à l'abri de cela ? Je ne crois pas. Pourtant, il est vrai que les moyens à notre disposition aujourd'hui changent le regard des gens sur la notion de vérité, de crédibilité et de véracité des images qu'ils voient autour d'eux. Si bien qu'un élève peut avoir bien du mal à s'y retrouver, les adultes même. Les filles retouchées ont haussé les standards de beauté, les effets spéciaux ont semé le doute, les images modifiées sont légions. On arrive même à recréer l'effet de certains procédés alternatifs à l'aide du numérique. Comment éviter le subterfuge, comment être critique ? Il faut donner des outils à nos élèves, qu'ils expérimentent et voient ce qui est possible de faire dans ce domaine afin de développer une réflexion sur le sujet.
Je tenterai donc ici de présenter certaines oeuvres d'artistes et certains exercices qui peuvent être le déclencheur de cette réflexion.
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