Pages

dimanche 13 mars 2011

Résumé de la SAÉ et images !


«  La disparition de la vérité en photographie s’accompagne parallèlement d’une perte de confiance […]. Chaque image, chaque représentation est devenue aujourd’hui une imposture potentielle ». Cette phrase tirée du texte Les nouveaux médias dans l’art de Michael Rush fût certainement le point de départ de la réflexion qui m’a menée à  l’élaboration de cette situation d’apprentissage.  À quel point les élèves sont-ils conscients de l’altération des images qui nous entourent ? Jusqu’où ce subterfuge peut-il aller ? Sont-ils capables de repérer les images qui ont été modifiées ou altérées d’une quelconque manière afin de faire passer plus facilement un point de vue, une opinion, une vérité, une norme ? Et cette pratique relève-t-elle seulement de l’ère des technologies et du numérique ?  Est-elle caractéristique de notre époque ? Y a t’il d’autres outils que la technologie qui peuvent modifier l’image afin de manipuler l’effet produit sur le spectateur et ainsi lui imposer sa vérité ? Dans quel domaine retrouve t’on ces comportements ?

Pour y parvenir, je baserai l’activité sur l’appréciation de plusieurs œuvres qui explorent ce concept, en commençant par les nouvelles technologies. Par exemple,  les vidéos d’Alex Roman, dont The third and the seventh (1), entièrement conçues à partir de la technique de la modélisation et qui recréent de façon assez impressionnante le réel. Ensuite, nous verrons la fameuse vidéo de Dove, intitulée Evolution (2), qui nous plonge plus particulièrement dans l’univers de la mode et de la retouche cosmétique sur Photoshop. J’inclurai quelques cas de pages frontispices qui ont fait scandale ainsi que des photojournalistes qui ont été radiés pour avoir modifié leurs images et présenté celles-ci comme un reflet de la vérité. Chacune de ces présentations sera accompagnée d’une petite discussion afin d’alimenter la réflexion sur ce que nous venons de voir et d’identifier les différents stratagèmes mis en œuvre pour influencer notre perception de la réalité ainsi que les conséquences qui en résultent. 

Cette introduction permettra de bien comprendre que notre environnement visuel est composé en grande partie d’images altérées et de fausses représentations qui influencent notre perception et notre opinion de notre environnement et me permettra par la suite d’introduire des notions  historiques sur certaines recherches et certains recensements ethnographiques et photographiques du début du vingtième siècle qui avaient d’abord des visées documentaires, mais qui se sont avérées, au fil du temps, davantage de l’ordre de la mise en scène, de la fausse représentation et de la préoccupation esthétique, contribuant au stéréotype d’un peuple tout entier. En présentant le travail qu’Edward Curtis a fait à propos des peuplades amérindiennes des États-Unis, je veux que l’élève prenne conscience des répercussions que de telles actions peuvent avoir dans le quotidien de tout un chacun et à long terme sur l’opinion d’un groupe , d’un peuple ou d’une minorité. Il s’agit certes des Amérindiens, mais les liens avec le statut des femmes, les normes de beauté, les problèmes reliés à l’anorexie et à l’estime de soi ainsi qu’à l’image des minorités culturelles véhiculée dans les médias sont faciles à faire et très certainement possibles. La situation d’apprentissage se terminera donc par deux activités. Premièrement, une recherche personnelle à la maison ou durant ses temps libres en classe, où l’élève devra chercher, identifier et coller à l’intérieur de son cahier de traces des images susceptibles d’être altérées. Il devra y consigner par écrit la raison de son choix, en quoi croit-il que l’image représente bien les notions vues en classe, les outils et moyens qu’il croit que les concepteurs ont utilisés afin d’intervenir dans la représentation du réel et quelles seraient selon lui les conséquences à long terme d’une telle image sur la société. Deuxièmement, je leur proposerai de jouer le jeu, en classe, et de se mettre eux-mêmes en scène, en se déguisant et en se maquillant, en utilisant les mêmes conditions de prise de vue afin de recréer des images qui pourraient s’insérer dans la série de Curtis et de présenter celles-ci comme photographie de profil Facebook. 






Références artistiques:





The Third and the Seventh d'Alex Roman: Imagerie de synthèse et modélisation. Images tirées du film.






Dove Evolution et pages frontispices de plusieurs magasines:











Photojournalisme: mise en scène.



Trois articles différents, même femme...



Photojournalisme: altération:






Photojournalisme: point du vue et ethnocentrisme.







Edward S. Curtis:





Le Projet Curtis:






























Sites web :

http://www.cs.dartmouth.edu/farid/research/digitaltampering/index1.html

fauxtography
http://zombietime.com/fraud/

The Reuters Photo Scandal : A Taxonomy of Fraud
http://www.zombietime.com/reuters_photo_fraud/

Demi Moore's W Cover: Worst Photoshop Ever?

http://omg.yahoo.com/blogs/a-line/demi-moores-w-cover-worst-photoshop-ever/306?nc

Edward Curtis: Pictorialist and Ethnographic Adventurist
http://memory.loc.gov/ammem/award98/ienhtml/essay3.html

Le paradoxe de l’exotisme
http://www.imageriecreative.ca/Projet/index.htm

Éducation au média
http://www.mediaeducationweek.ca/fr/101_concepts.htm

Livres :

St-Hilaire, Luc. L’image à nu, Les Publications AQÉSAP, 2011

Hans-Christian Adam. Edward Sheriff Curtis 1868-1952 , Köln B. Taschen, 1999


Graybill, Florence Curtis ; Boesen, Victor. Edward S. Curtis 1868-1952, Paris A. Michel, 1992


Les plans d'une image

Réaliser une image composé de plusieurs plans en utilisant un papier calque.

Étape 1:
Apporter de la maison des photographies de famille ou de voyage et les afficher au mur.

Étape 2:
Calquer les éléments qui attirent notre attention dans les photographies. Ces élément serviront a construire l'image finale avec les plans.

Étape 3:
À l'aide du papier calque, transférer les éléments sélectionner en les organisant sur la feuille de manière à obtenir diverses plans.

Étape 4:
Ajouter de la couleur, au crayon de bois, feutre ou gouache.







Tutoriel sur l'outil mélangeur de couche pour produire des noirs et blanc


Unable to display content. Adobe Flash is required.

Tutoriel pour le blog




Unable to display content. Adobe Flash is required.

samedi 12 février 2011

Le dernier Kodachrome... Une épopée de 74 ans qui est maintenant révolue...

C'est à Steve McCurry, célèbre photographe du National Geographic connue pour le portrait de la fameuse jeune femme afghane, que revint l'honneur, cet été, d'utiliser le tout dernier film Kodachrome produit par Kodak.



C'est en 1935 que le procédé élaboré par Godowsky et Mannes à vue le jour, d'abord dans le milieu du cinéma, pour ensuite s'introduire au monde de la photographie.

Soixante-quatorze ans après sa sortie, la production de cette pellicule est maintenant chose du passé.


Le rendu du Kodachrome se caractérise par un contraste important, des couleurs vives et saturées. Le rouge est sa couleur dominante. Ce rendu atypique associé à une certaine époque, combiné à un grain très fin, a fait les beaux jours de la presse illustrée et de bien des cinéastes au cours du XXe siècle.

Voici le dernier rouleau 32 poses, photo par photo: